L’abstinence ramadanesque selon Ennahdha consiste à étendre les prescrits de la religion musulmane qui concernent les seuls musulmans à tous ceux qui ne professent pas l’Islam. »
Autrement dit le droit à la différence qui est un droit inaliéanable en démocratie se trouve dissous dans les lois de l’Islam telles que l’entendent les mercenaires wahhabites, en l’occurrence la Charia. En effet, les intégristes musulmans considèrent que seules les lois canoniques à cause de leur caractère sacré leur conférant préminence absolue sur les lois humaines doivent obligatoirement régir la vie de tous les hommes sans distinction résidant en terre musulmane. Ainsi tous ceux, musulmans et non-musulmans qui résident en cette terreinhospitalière et hostile aux droits de l’homme et du citoyen et intolérante aux libertés de culte et de conscience se trouvent alignés derrière l’étendard vert ou noir de l’Islam. Si en terre des droits de l’homme nul n’est censé ignorer la loi, en terre musulmane wahhabisée nul n’a le droit de se soustraire aux lois de l’Islam rigoriste pour quelle que raison que ce soit et en particulièrement en ce mois dit sacré du Ramadhan qui serait d’origine hindoue du sanscrit puasa. Athées, incroyants, chrétiens, juifs, agnostiques, boudhistes, hindous, tgaoïstes, animistes, confusciussiens, se trouvent à observer publiquement contre leur plein gré les préceptes musulmans comme s’ils étaient eux-mêmes des musulmans. A croire que l’humanité toute entière est musulmane en s’interdisant d’afficher publiquement sa différence vis-à-vis de l’Islam tel qu’il véhiculé par les islamistes de ne pas blesser les musulmans intégristes dans leur foi érigée en droit opposable aux non-musulmans. Faire la courbette devant à l’Islam intégriste et à ses adeptes devient la règle et les transgresser devient un crime. A défaut d’islamiser le monde, l’Islam étend son pouvoir d’influence sur tout le monde et n’hésite pas à mettre le monde entier à ses pieds au mépris de toutes les autres formes de croyance ou non-croyance, privlégiant la supériorité de ses propres normes sociales, cultuelles et culturelles sur toutes les autres. Reléguant ainsi les non-musulmans à la périphérie pour faire de ses adeptes le centre du monde. Contrairement à tous les autres systèmes de croyance, l’Islam est le système de croyance qui affiche le plus une affirmation de soi démesurée, se surévaluant et dévalorisant tout ce qui n’est pas comme soi. Une surestimation de soi qui porte en elle un fort relent raciste, avilisante et humiliante pour tout ce qui est différent de soi. Aussi l’Islam cultive malgré lui ou délibérément ce que définit Claude Levi Strauss d’ethnocentrique, cette fâcheuse tendance à s’élever au dessus d’autrui, à baigner dans un sentiment de supérorité, niant à l’autre tout droit à une existence commune à la sienne, du fait de sa diffférence synonyme d’impureté. Lui interdisant de jouir des droits égaux à soi. Mû par un complexe de supériorité fruit de ses élucubrations hallucinatoires et ses délires messianiques, l’intégriste musulman est convaincu que tout ce qu’il entreprend porte le sceau sacré de Dieu. Douter du bon sens de sa décision ou de sa parole, c’est douter de la parole divine elle-même. Passer outre les normes édictées par lui au nom de l’infaillibilté de son action revêtue du cachet divin ne peut qu’être un sacrilège et une violation des valeurs indéfectibles du sacré dont il s’estime être le gardien privilégié du fait de sa grande et indéniable promiscuité affichée avec Dieu. Dans l’univers intégriste, on se berce esentielement d’illusions, se nourrissant de discours de vierges effarouchées, surfant sur l’émotionnel dont on veut faire une vérité absolue en les drapant dans la vertu du sacré, à l’image de cet illuminé tunisien s’inquiètant que les lois de l’Islam, c’est-à-dire la Charia, ne sont pas appliquées en Tunisie pendant le mois de Ramadhan veut criminaliser l’inobservation du jeîne du Ramadhan et décrrète la guerre aux non jeûneurs sur la place publiqueau mépris de toute liberté de conscience. Avec un million de chômeurs, une inflation à 2 chiffres, des pénuries en tous genres, la perte irreversible de la souveraineté nationale, Ennahdha fait d’un faux-problème un vrai problème. Elle a l’art d’esquiver les débats du fond et de les occulter. Qu’on le veuille ou non les libertés de culte et de conscience sont un droit inaliénable et opposables aux Etats musulmans eux-mêmes en dépit de leur particularisme religieux dont ils veulent faire une règle commune au monde entier qui est en totale violation de la Charte Universelle des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1948.