un État de droit tous les citoyens sont censés bénéficier d’égalité d’accès et de traitement devant ses juridictions où les lois sont le fruit des assemblées démocratiquement élues, nul n’est censé ignorer la loi et en être au-dessus.Or, dans les Etats fascistes musulmans appliquant le droit canonique de la charia, la loi n’est ni explicitée, ni codifiée. Elle n’exprime pas la volonté générale, elle est l’expression de la volonté divine. Une volonté divine qui n’est pas aussi divine que cela dans la mesure où certains s’arrogent le droit de la traduire selon leur propre grille de lecture et de compréhension. Au lieu d’avoir ainsi, une loi concertée, réfléchie et adoptée à l’unanimité comme dans un Etat de droit, dans les régimes despotiques théocratiques, on laisse le soin à un individu ou à une minorité d’individus d’intepréter des lois aux sources obscures et abstraites au commun des mortels pour leur en donner une portée générale obligatoire pour régir la vie de la cité dans tous ses aspects.
1. Dans un Etat de droit qui est l’oeuvre de la raison humaine, qui s’applique à tous sans distinction, faisant de l’individu souverain dans ses choix politiques, interpersonnels dans le respect d’un contrat social liant les individus les uns aux autres et comme le disait J.J. Rousseau « elle doit résulter de la volonté générale ». En comparaison, dans un Etat théocratique, les individus dépourvus de tout statut et de volonté propre, appelés fidèles, ne peuvent définir un cadre politique et juridique conforme à leur volonté commune. La loi qui les régit est préétablie, elle s’impose à eux sans qu’ils en soient partie prenante fondée sur leur seule et absolue adhésion où seul Dieu est souverain auquel il revient le droit de gouverner la vie des hommes. Tout se confond, il n’y a pas de FRONTIERE entre la loi civile et la loi religieuse. Dans un tel régime, sont ( ???) tous ceux qui n’ont pas le caractère religieux commun à la majorité, les femmes et les minorités sexuelles. Ainsi, si en Etat de droit, la loi tend à réduire les mesures d’écart entre les hommes et à les abolir voire les réprimer, dans un Etat tel que celui par exemple concocte l’organisation fasciste d’Ennahdha pour la Tunisie la loi revêtue du sceau du sacré sert de subterfuge pour marquer les frontières entre les hommes, les sexes, de hiérarchiser et d’exclure. Elle devient la porte ouverte aux abus de droit, légitimant l’illégitime et prohibant le légitime tels que les droits fondamentaux. Il suffit que celui qui la décrète sous forme d’oukase religieux (une fatwa) pour en faire instrument d’institutionnalisation des inégalités et un rouage essentiel pour justifier les dérives morales et liberticides. En dotant la loi de pseudos attributs canoniques, cela lui confère un pouvoir de censeur moral inquisiteur comme s’il était une juridiction à lui tout seul. Contrairement au censeur moral sous l’Antiquité romaine exercé par un magistrat chargé de contrôler les moeurs des citoyens dans l’espace public, la censure morale dans les Etats théocratiques musulmans, incombant à des inquisiteurs adoubés par le clergé autoproclamé, qui est en soi une hérésie dans l’Islam sunnite, s’octroyant ainsi le pouvoir d’exercer un magistère absolu sur la vie de leurs coreligionnaires. Formant un corps constitué apparenté davantage aux croque-morts des libertés humaines qu’à des brigades de la promotion de la vertu et la répression du vice. Des concepts flous et surtout sources d’interprétation arbitraire et confuse à l’image du droit naturel canonique qui les fonde.
2. La viabilté de la justice d’un pays s’évalue à la fiabilité de son droit et surtout à ses sources. Quelle portée juridique peut-on conférer à des actes d’une justice inadaptée aux exigences des vrais besoins des hommes s’affichant comme étant la justice sacrée de dieu ? Comme si dieu en avait fait sa dépositaire en lui accordant son imprématur. Inique et injuste. Une justice qui relève de l’hérésie, une véritable imposture juridique. Comment peut-on la qualifier de justice alors qu’elle n’est qu’une parodie et un simulacre de justice ? A une société totalitaire, il ne peut y avoir de justice équitable et sereine. Ni (partarisme, ) ni arbitrage ni droits des parties. Tout se confond, on est juge, requérant, procureur, bourreau notamment dans les affaires d’apostasie, prohibées dans les Etats de droit. Une justice qui avilit l’homme et ne respecte ni les droits de la défense ni la liberté d’expression. Une justice où tout s’articule entre les normes du licite et de l’illicite. Prohibant les espaces de libertés individuelles les plus élémentaires. Une société théocratique est une société où chaque acte et geste de la vie courante est scrutée, épiée, évaluée sur la base du principe du sacré (halal). Où le profane devient la traduction absolue du sacré alors qu’il est censé s’y opposer. Où le sacré devient le moteur de la vie des gens dans tous ses aspects interdisant aux sujets d’être des acteurs de leur vie. Inhibés et paralysés par la peur de transgresser les normes venues d’en haut qui ne répondent pas à ses aspirations mais auquel il se se doit de s’y soumettre contre son gré. La conscience de soi et de son environnement s’estompe au profit du monde non-intelligible et inaccessible à l’esprit humain vidant ainsi sa condition de vie de sa substance humaine. Un sacré censé être une source d’espoir et d’espérance, devient un fardeau écrasant et oppressant empêchant toute tentative de projection dans un monde concret et ratinnel. Ainsi l’irrationnel devient la loi qui mène vers ce monde dont les marchands du rêve louent le mérite de ses bienfaits qui sont la contrepartie de l’abandon de tout effort de briser les chaînes qui entravent sa pensée. Et comme toute société archaïque et traditionnelle, le salut de l’âme n’existe que dans l’ultra-conservatisme dogmatique qui fait seule force de loi. Et comme le dit Philippe Garel « le sacré est ce qui reste quand tout est perdu », c’est « la découverte que l’ailleurs est ici-même ».
3. Une société nourrie de sentiments religieux et de croyances transcendantales, mythifiant et exaltant le monde irréel et dont le but est de frayer le chemin d’accès au divin, ne peut être gouvernée que par des lois naturelles, abscons, passionnelles et émotionnelles. On ne peut pas fonder une société humaine sur le seul lien religieux au nom de la prévalence de l’immanence divine sur tout autre modèle de société sans que cette société ne tombe soit dans le sectarisme religieux, modèle wahhabite, ou le despotisme théocratique, sur le modèle du Califat. Qu’ils soient sectaire ou despotique, les deux modèles sont analogues et se confondent entre eux. Similaires au modèle du III ème Reich nazi. Ni gouvernement, ni gouverné, ni contrat social, guidée par un gourou illuminé détenteur d’un pouvoir absolu tiré de sa pseudo proximité avec le divin. S’autoproclamant es qualité porteur du Message divin dont les lois de transmission et de respect relèvent de sa seule autorité à l’instar de tous ces prétendus savants de la foi musulmane tels le Prélat sunnite Al Qaradhaoui et son lieutenant l’agent du terrorisme jihadiste le futur Néron tunisien R. Ghannouchi.
4. Dans un environnement aussi imprégné par la résurrection de l’âme et l’obsession pathologique de la conquête du Graal paradisiaque, il est permis de douter que les masses musulmanes puissent demain adhérer à une philosophie de droit sur le modèle des sociétés occidentales considérées par leurs docteurs de foi comme étant infidèle à la pensée islamique qui bannit toute forme de raison humaine. En effet, dans la culture musulmane, tout ce qui n’est pas l’oeuvre de dieu est jugé impie. Tant que persiste cette forme de négationnisme de la conscientisation et de l’affirmation de soi dans les sociétés musulmanes, seules les lois divines connues sous le nom de la charia jalonneront le chemin des musulmans qui leur fermera la porte de la vie terrestre au profit de leur vie dans l’au-delà. L’Etat de droit n’est pas compatible avec leur idéal de vie après la mort. Seul un Etat théocratique est à même de leur garantir les conditions d’accès dont rêvent chaque musulman : une vie de luxure dans un environnement luxuriant, sur le modèle des Eros centers peuplés de vierges réservées aux seuls usages des vaillants musulmans qui pourront se noyer dans les fontaines de vin millésimé de cépage divin qui coulera en abondance qui n’est pas sans rappeler les Agapes de Bacchus. Les procès sont toujours à charge. On multiplie les procès en sorcellerie. On cloue l’autre au pilori. On le diabolise. On le stigmatise en le vouant aux gémonies. Lui prêtant des intentions malveillantes afin d’en faire un bouc-émissaire de tous les maux qui les rongent et les minent. On n’assume rien. C’est l’autre qui doit assumer ce que l’on est capable d’assumer soi-même. On propage la rumeur, on sème des leurres. On surfe sur les peurs qu’on suscite pernicieusement et insidieusement en laissant courir des informations mensongères et tendancieuses. Une telle rhétorique est la marque de fabrique La calomnie devient un argument juridique irréfutable. Or, dans un Etat de droit, tous les justiciables sont présumés innocents tant qu’ils n ‘ont pas épuisés toutes les voies de recours. Par conséquent, juridiquement on ne peut pas qualifier Marine Le Pen de raciste et cela en dépit de son appartenance à un mouvement à l’idéologie fasciste, xénophobe, maurassienne, antirépublicaine, aux relents antisémites. Une idéologie revêtue du sceau infamant de la division, de la préférence nationale, du poujadisme et l’exclusion, s’inscrivant dans l’héritage de l’Action française. En l’état actuel des choses et tant qu’elle n’a pas fait l’objet de condamnation pénale ou civile dans le cas d’espèce à l’image de son père, l’accuser de raciste, alors qu’elle baigne dans un environnement nauséabond, cela relève hélas de la pure spéculation intellectuelle et de la diffamation calomnieuse. Affirmer comme le fait Sarkozy que les valeurs du Front National sont compatibles avec les valeurs de la République au motif que si elle n’était pas conforme à l’esprit républicain, Marine Le Pen n’aurait jamais pu être candidate à l’élection présidentielle, cela s’appelle de la sournoiserie et du cynisme antirépublicains. Pourquoi, à chaque élection présidentielle son candidat a du mal à réunir les 500 signatures requises par la loi ? Pourquoi justement le Front National a-t-il introduit un recours devant le Conseil Constitutionnel contre la publicité des parrainages ? S’il était aussi fréquentable que cela pourquoi avait-il réclamé un recours requérant l’anonymat des parrainages ? Alors que la transparence est une exigence inaliénable des lois de la République. Certes la charte du F.N. n’est pas ouvertement raciste mais elle reste toutefois ultranationaliste, anti-universaliste, populiste, préfèrentialiste, xénophobe et identitaire. Elle n’est pas non plus un modèle de statut républicain. Son point d’ancrage idéologique est à l’antipode de la méritocratie républicaine, de l’égalité des chances, de l’intégration républicaine, du bien vivre ensemble. Une idéologie à contre-courant des droits fondamentaux, du respect de la Charte Universelle des Droits de l’Homme et du citoyen. Une idéologie stigmatisant l’homme, cet autre différent de soi, sur la base son appartenance ethnique et religieuse, exacerbant le social-patriotisme, nostalgique, réactionnaire, misogyne, sexiste, assimilant la femme à sa seule fonction procréatrice, une poule pondeuse, n’est peut-être pas raciste dans le sens juridique du terme, mais elle l’est dans le sens de la morale politique. Si effectivement l’habillage juridique de la Charte du F.N. est conforme à la loi sur les partis politiques du 1er juillet 1901, on ne peut pas occulter les idées politiques propagées par ce mouvement. Ni nier le fonds de commerce idéologique le différents courants de pensée politique qu’il fédère, véritable panier de crabe : fasciste, pro nazi, négationniste, traditionaliste catholique anti-avortement, vichyssois, ultralibéraux, nostalgiques de l’Algérie française, anti-communistes, identitaire, anti-cosmopolitisme, sociobiologiste, etc.. Il ne suffit pas de l’affubler des vertus républicaines pour en faire un mouvement politiquement républicain. Un parti politique n’est pas que des simples règles statutaires, contrairement à ce que cherche à le faire croire un Sarkozy aux abois, il vaut aussi et surtout par ses militants et ses idées. Quand une candidate à la présidence de la République a honoré de sa présence un bal pangermaniste et antisémite à Vienne, sa présence ne peut que témoigner de ses sympathies et affinités idéologiques et de son anti-républicanisme. Un indice ne constitue pas une preuve suffisante pour l’étiqueter comme philo-nazie et partant de là comme raciste. Mais il dénote pour autant de la promiscuité idéologique entre le F.N. et la mouvance nazie et raciste européenne. Lui qui se rêve en équivalent français du M.S.I. italien, il est difficile d’y voir un modèle de parti républicain. Le Front national s’il n’est pas raciste, il reste cependant antidémocratique et fasciste. Si Marine Le Pen ne laisse apparaître que le mouvement frontiste en train de faire sa mue idéologique, ce n’est qu’en apparence. Un changement de façade. Elle est dans une stratégie de communication politique hyper médiatique de trompe-œil. A défaut d’être en rupture idéologique avec son père, le roi des calembours racistes et antisémites, elle est tout simplement en rupture médiatique avec lui en adoptant une fausse posture républicaine. « Elle est l’héritière de son père par un détournement de succession » comme l’avait accusée Eva Joly mais pas seulement, elle en est la digne héritière idéologique. Autrement, il ne lui aurait pas confié les rênes du mouvement si elle n’était pas lepéniste inconditionnelle. Un mouvement qui s’apparenterait davantage à une organisation sectaire cultivant outrancièrement le culte de la personnalité, que d’un parti politique républicain. Ainsi, il faudrait être atteint de graves troubles d’altération mentales et intellectuelles, un peu comme Sarkozy pris au piège de son propre jeu, pour accorder un blanc seing républicain à un mouvement qui a toujours brillé par une rhétorique discursive qui en dit sur sa vraie nature fasciste et mussolinienne.