Au regard de la vague grise et noire qui déferle sur les rivages des pays du sud de la Méditerranée…Au regard de la vague grise et noire qui déferle sur les rivages des pays du sud de la Méditerranée, avec des incursions parfaitement ciblées dans la partie méridionale de cet espace sous forme de sponsoring sportif et mécénat entrepreneurial dans les cités désœuvrées à forte concentration de population immigrée de confession musulmane, il y a lieu à penser que l’islamisme impulsé et financé par les qataro-wahhabites risque à terme de régner en maître doctrinaire et politique sur tout le bassin méditerranéen et notamment dans sa partie septentrionale. Mais seulement en apparence. Ni le Qatar ni l’Arabie Saoudite n’ont les moyens de leur politique s’ils ne sont pas soutenus, manœuvrés, manipulés, guidés et aidés en tout point de vue par leurs tuteurs américains dont ils sont des simples marionnettes, des figurines enturbannées, des chefs séculaires et séculiers (du fait de l’absence de séparation des pouvoirs en Islam) seuls à même de leur permettre d’infiltrer les couches sociales démunies et marginalisées des pays arabo-musulmans grâce à leurs agents propagandistes locaux qui quadrillent le terrain, embrigadant les masses frustes exclues du banquet de la nature et essaimant dans les mosquées et partout ailleurs. Chargés d’aliéner ces populations à l’idéologie wahhabite, caractérisée par une vision de l’islam des plus rigoristes et ultraréactionnaires connus pour ses effets annihilant toute pensée humaine et toute faculté de discernement où toute la vie dans la cité s’articule autour de deux axes: l’interdit et le permis. Le halal et le haram. Cette codification manichéenne de la société avec une prédominance du sacré tétanise et fige l’être humain dans une sorte de prison mentale dont on ne peut plus s’évader. Et quiconque chercherait à en scier les barreaux s’exposerait au châtiment suprême. Ni insurrection, ni révolte, ni débrayage, ni rébellion. Seule l’allégeance absolue à l’ordre social conçu et façonné par Dieu est la seule raison d’être et de vivre pour tout croyant soucieux du repos de son âme.
Ni luttes sociales, ni luttes politiques en perspective dans les sociétés où les américains tentent d’imposer leurs affidés islamistes. Tout se passe comme si on cherche à immuniser les peuples islamisés contre la modernité et ses bienfaits tels que le progrès humain et la laïcité au nom de la religion devenue une muraille infranchissable contre les aspirations de ces peuples à la dignité politique et l’émancipation démocratique. Briser l’élan démocratique de ces peuples semble être l’élément-clé de la nouvelle politique américaine et ses obsessions sécuritaires et hégémoniques. Les confiner à un statut de peuples mineurs en contribuant à faire émerger en son sein des forces réactionnaires capables d’ étouffer en lui toutes velléités de maîtrise de son destin politique et humain a l’ immense avantage d’ offrir aux Américains les conditions d’ imposer leur ordre politique sans contre-partie. Celui qu’on appelle communément la Pax Americana ou la Realpolitik impérialiste. Leur paradigme de politique internationale est qu’il ne peut y avoir d’Etats alliés sans soumission et inféodation. Il ne peut y avoir pas de gagnant-gagnant dans la logique partenariale américaine. Il est illusoire de croire que les américains ont tourné la page de leur rêve impérial avec l’arrivée d’Obama à la Maison Blanche et que de faucons ils se sont transformés en colombes de la paix qu’ils n’ont jamais été de surcroît. Ils persistent dans cette politique qui a été toujours la leur celle qui consiste d’imposer au monde une domination sans partage qui allie vassalisation des autres Etats occidentaux acquis à leur cause au nom de la solidarité atlantique et le fonds commun historique ainsi que les intérêts géostratégiques et capitalistiques et d’ asservir les pays plus faibles à l’instar des pays des rivages sud du bassin méditerranéen. Obama ne mène guère une politique internationale de rupture avec l’ancienne administration de Busch seules les modalités de cette politique ont changé au niveau sémantique. D’une posture de gendarme du monde ou de shérif prêt à brandir son arme et à tirer la première salve, il a changé de posture où il se plait à laisser à ses vernis le premier rôle de dégainer comme on l’ a vu à l’ occasion de la guerre néo-coloniale livrée sous couvert des Nation- Unies à l’ ancien régime libyen dont les premiers bénéficiaires sont ses comparses islamistes. Le patchwork américain a changé juste de texture mais les couleurs sont restées les mêmes sauf que l’on essaye de dissimiler le vrai visage de cette politique en lui donnant un visage plus soft, et donc plus pernicieux et pervers. Un visage qui sous l’apparence de la rupture laisse augurer un avenir des plus sombres et inquiétants quant à la paix et la sécurité dans le bassin méditerranéen où la présence militaire américaine n’a jamais été aussi forte que même à l’époque de la guerre froide. Avec la question libyenne, ils ont pu avec la bénédiction de la communauté internationale renforcer leur emprise militaire sur Mare Nostrum en propageant un foyer d’incendie en Syrie en attendant d’en allumer (ou rallumer) un nouveau en Algérie comme le vocifère ouvertement son porte-parole qatari, devenu celui qui incarne le diable aux yeux de l’opinion publique arabe. Le diable américain s’est mué ine fine en diable qatari. Les américains apparaissent ainsi comme ces innocents aux mains pleines, laissant le soin à leurs petits bras de faire les annonces de circonstance telles que les menaces formulées par la principauté-confetti du Qatar à l’ égard de l’Algérie. La peste américaine s’est mutée en peste qatarie qui cristallise rejets et hostilités. Elle sert d’écran de fumée et permet de servir d exutoire et d’escamotrice de la réalité. A n’en pas douter que la peste qatarie qui prolifère dans tout le bassin méditerranéen sous plusieurs formes n’est qu’un gadget entre les mains de l’Oncle Sam, elle dispose d’une puissance financière capable de corrompre les sociétés indigentes et affamées en gangrenant toutes les sphères politiques, sportives, économiques, cultuelles et sociales. C’est un faux-nez de la nouvelle stratégie américaine de l’américanisation du bassin méditerranéen sous couvert de l’islamisation. Un pion avancé sur son échiquier qui lui permet de tisser des réseaux d’influence et d’enrégimentement des milieux musulmans des deux côtés de la Méditerranée. L’Amérique cherche par ce biais à neutraliser l’éveil démocratique des pays des rivages sud méditerranéen. Seul le maintien de ces peuples sous le joug du fanatisme religieux est une source de bien-être économique et financier pour elle. La démocratie est libératrice des énergies créatrices et de développement humain. Alors que la religion est source d’aliénation et de régression et d’incapacité à créer et à produire.
Un peuple récepteur est un peuple immature et incapable de se projeter vers l’avant, de s’assumer et de s’autogérer. Un peuple qui fait de la fatalité et de l’abandon à Dieu ses seules mamelles ne peut exploiter ses richesses humaines et naturelles, valoriser ses potentialités et s’inscrire dans un processus de développement afin d offrir un monde meilleur aux générations futures. Il ne peut y avoir de développement économique sans développement humain et inversement maintenir et accroître les peuples dans le sous-développement intellectuel et humain est seul garant de leur mise sous tutelle économique, de leur dépendance névralgique, à vrai dire pathologique, du lé metteur, celui qui exploite, gère, produit, impose sa politique de prix, définit ses choix politiques dans toutes leurs variantes. Oriente et décide. En toute évidence, les Américains ne peuvent se résoudre aujourd’hui à accepter l’émergence d’un nouveau pôle économique et humain puissant autour du bassin méditerranéen alors que son hégémonie financière est à bout de souffle au profit du bloc de la B.R.I.C.S. (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Que ce soit la crise économique et financière qui frappe de peine fouet l’Union européenne et la montée du péril islamiste dans les pays des rivages sud de la méditerranée, ils sont tous les deux symptomatiques des manœuvres conspirationnistes américaines à contrecarrer l’apparition d’un nouvel acteur euro-méditerranéen susceptible d’éjecter les E.U. du nouvel ordre économique mondial. Il n’est pas utopique d’assimiler ce fameux printemps arabe à un nouveau printemps américain quand on connaît le rôle actif des O.N.G. américaines dans la formation et l’endoctrinement des activistes (bloggeurs) égyptiens, yéménites et tunisiens et tous les autres. Ils leur ont servi de potiches, de faux-nez et d’hommes de paille pour baliser le terrain aux islamistes acquis à la cause américaine et seuls gages de réussite du plan américain visant à asseoir sa domination sur les peuples des contours du bassin méditerranéens. Quant à l’Union européenne, elle ne pourra pas échapper à son destin américain. Pour les E.U sa sécurité et la pérennité de l’E tat hébreux commence par le désarmement des pays arabes et surtout ceux qu’il a appellent les « rogues states ». Contrôler l’espace méditerranéen c’est contrôler le monde. Il est son cœur et son poumon. Dans ce contexte, la prépondérance et la relance de la machine impériale américaine ne peuvent aboutir sans le renforcement de mise sous domination américaine des peuples méditerranéens islamisés avec l’aide active des islamistes parvenus au pouvoir par le jeu pervers du printemps arabe. Les américains au lieu de livrer une guerre à l’issue incertaine contre les islamistes considérés par l’ OTAN comme étant l’ ennemi total en 1999 par Willy Claes alors secrétaire général essayent de jouer habilement la carte des islamistes en en faisant des alliés stratégiques plutôt que des ennemis potentiels en n’ utilisant pour la circonstance leurs affidés qataro-wahhabites. Les visites remarquées à Washington des agents terroristes tunisiens depuis le 14 janvier 2011 devenus des figures incontournables et fréquentables de ce nouvel ordre politique impulsé par les américains sont un signe qui en dit long sur les desseins hégémoniques américains. Entre la démocratie et la dictature religieuse, les Américains ont choisi la deuxième option. Comme au Chili en 1973 avec la tragédie humaine qui en a découlé.