Le destin des sociétés wahhabisées ne doit pas échapper à la loi Canon de la Charia.Au lieu de donner le pain de la dignité au peuple, la secte d’Ennahdha qui se veut maîtresse du jeu politique en Tunisie, alors qu’elle n’a pas les attributs républicains, préfère la voie de l’endoctrinement religieux, la lobotomisation des esprits et le recours à des artifices juridiques liberticides au nom de la loi canon de la Charia. Compte-tenu de la vacuité de son projet politique et de son incapacité pathologique à impulser un nouveau souffle au pays, elle se borne à instrumentaliser et dévoyer l’Islam comme s’il était la solution à la crise aiguë que connaît la Tunisie depuis le 14 janvier 2011 et aggravée par son intronisation guignolesque le 23 octobre 2012, journée de deuil de la démocratie électorale. Quand on n’a rien à offrir comme perspectives au peuple, il reste toujours l’exutoire soporifique ou ce qu’appelle K. Marx l’opium de la religion à lui servir. Ainsi, comme toute secte qui œuvre dans le champ de la manipulation mentale et l’annihilation des volontés, elle se livre à des exercices de prestidigitation illusionniste, abusant de la crédulité des gens, n’hésitant pas à afficher son goût ostentatoire pour le luxe comme s’il était un avant goût de la martingale promise dans l’au-delà. Pour les damnés de la terre exclus du banquet de la nature dont se goinfre les gourous patentés de cette secte, comme lors de leur séjour éhonté et immoral au Forum économique de Davos, il ne leur reste que le pain de la religion que leur sert en appât cette secte malfaisante. Aussi, la charité, cette espèce de Zakat que les nantis concèdent aux plus démunis, est devenue la pierre angulaire de son programme politique. Une aubaine pour les nantis tunisiens qui ont soutenu massivement la secte. Le conservatisme religieux est le meilleur allié des capitalistes. On n’investit jamais à perte chez les bigots. Tout est ajr, salaire acquitté par un employeur économique, celui que lui versera le Grand Employeur dans l’au-delà. Excluant toute notion de bonheur humain, d’épanouissement personnel. Faire les choses par amour du geste gratuit. Le récipiendaire doit être heureux d’assumer son statut d’exclu du banquet de la nature tel que Dieu l’a façonné et se doit par conséquent de se résigner à sa misère et la vivre pleinement et dans la joie avec une interdiction absolue de se rebeller contre son sort pour ne pas se priver de la joie de savourer dans l’au-delà ce dont il a été privé cruellement sur terre. Il doit accepter d’être aussi un pourvoyeur de chair fraîche pour assouvir l’appétit féroce des nantis. Ceux que Dieu les a élus pour toucher la martingale. Un bon fidèle est celui qui ne cherche pas à détendre pas les ressorts de la colère et ne brisent pas les chaînes avec lesquelles Dieu l’a enserré. L’homme ou supposé tel, puisque l’homme dans les sociétés de la loi de la morale religieuse n’existe pas en tant que tel, il est avant tout un fidèle dévoué engagé dans les bonnes actions, les « hassanates »:
L’invocation qui rapporte le plus de hassanates:
Voici une invocation qui rapporte le plus de hassanates. Cette invocation apporte tellement de hassanates que les Anges ne peuvent l’écrire. Alors ils en informent Dieu. Allah leur dit d’écrire uniquement l’invocation, pour que le Jour du Jugement ce soit Allah Lui même, qui le récompense.
» Allahoumma laka l-Hamdou kama yanbaghi li jalali Wajhika wa li 3adhimi Soultanik « , qui signifie » Seigneur à Toi la louange comme il convient à la magnificence de Ta Face et la majesté de Ton royaume » (source: http//oussoul.xooit.fr/t11334-¨Plus-de-hassanets.htm p.2281)
Tout pour Dieu et rien pour ses hommes. Ils sont réduits à une machine invocatrice. Une fonction peu valorisante de l’homme.
Fort des promesses d’une récompense aussi mirifique que lui promettent les marchands du temple avec un espoir de gain himalayen, le jack pot divin, il ne va pas faire l’effort de scier les barreaux de sa prison pour un investissement sur terre au rendement très aléatoire. Un vrai placement Madoff en perspective sauf que ce dernier nécessite à ce qu’on y mette le prix fort pour pouvoir encaisser une plus-value substantielle. Alors que le placement dans les valeurs divines, il ne nécessite aucune mise du départ, ni de ticket d’entrée dont il faut s’acquitter, il suffit juste de faire don de sa personne au service d’un ordre guidé par la main invisible de Dieu. Pour son bon fonctionnement du système, il faut que tous les rouages, plutôt les pions, obéissent à des règles bien précises qui ne doivent subir aucune altération ou dysfonctionnement. Les tours qui protègent le Roi doivent veiller à ce qu’il n’y ait pas de tentatives de remise en cause du système et faire ainsi échec et mat au Roi considéré comme un véritable crime de lèse-majesté exposant l’insolent ou le téméraire au pire châtiment. Ni insoumission, ni bravade. N’étant pas maître de ses choix, censés ne pas réfléchir, penser et raisonner par lui-même, doté d’un statut de pion, sa seule fonction est de se laisser guider, voué à être sacrifié au profit des véritables protagonistes. Ceux qui d’entrée du jeu adoptent la posture d’acteurs principaux s’octroyant des privilèges dignes de leur rang fondés sur un ordre hiérarchique défini par Dieu. Dans cette parie de jeu d’échec d’essence divine, que l’on soit pions, tours, rois ou reines, quoique dans cette partie-là la reine est inexistante que l’on peut qualifier d’un sous-pion, les frontières sont étanches et qu’il n’existe aucun moyen de les modifier sous peine de bouleverser cet ordre naturel des choses. Les statuts des uns et des autres sont préétablis et préordonnés. Tout est immuable et intemporel. Aucun événement majeur de quelque nature que ce soit ne doit affecter le paysage figé dans le marbre divin. Chacun à sa place et que seul Dieu a la capacité de changer l’ordre d’attribution des sièges. Sa volonté s’impose à tous qui exigent une totale adhésion, elle irrigue et nourrit les esprits qui deviennent même le sang qui circule dans leurs corps leur souffle de vie et lueur d’espoir. Ainsi la dictature de Dieu devient la meilleure arme pour étouffer les velléités des libertés chez le peuple gouverné par les religieux. Dont le mot d’ordre peut se résumer ainsi: Assume ta condition miséreuse mon fils, Dieu saura te compenser de tes pertes ici-bas en attendant laisse le riche jouir de sa condition de riche dont dieu l’a dotée. Dieu a créé le riche, le fort et le faible, l’intelligent et l’idiot, le riche et le pauvre, le patron et l’ouvrier, l’exploiteur et l’exploité, le pigeon et l’escroc, le progressiste et le réactionnaire, le moderniste et l’archaïque, le terroriste et le pacifiste, l’Abbé Pierre et Ben Laden, le patriote et le traître, Madoff et Mère Thérésa, l’ordre hiérarchique est immuable, il est la manifestation de la volonté divine, vouloir le changer c’est commettre une apostasie. Heureux les gueux de tous les pays, le Royaume des cieux est à vous. Et comme ça on leur fait passer la pilule du goût amer de la miche de pain rassis et moisi et les embobiner en leur donnant l’illusion du bonheur y compris sur terre. Alors qu’ils sont agressés par les affres de la misère. Ce n’est pas qu’un opium du pauvre, c’est l’anéantissement de l’être et un mouroir de l’esprit. Anesthésier un peuple si vous voulez faire de lui un légume tel est le vrai sens de l’enseignement divin tel que le prêchent les escrocs de la foi et ces branquignols charlatanesques particulièrement nombreux dans les pays musulmans. Les islamistes incapables d’œuvrer pour la satisfaction de leurs besoins terrestres, vivant généralement d’oboles qataries et saoudiennes et d’assistanat en Occident tout au moins profitant du système de protection sociale, constituent aujourd’hui des véritables bataillons de soldats de Dieu, jihadistes fi sabil allah, engagés avec une frénésie névrotique et effrayante dans un prosélytisme agressif auprès des masses frustes et apathiques.