Sachant qu’en application du principe démocratique le scrutin est roi ! Et que le parti qui a obtenu le plus de votes lui reviens de plein droit la désignation du gouvernement, les orientations et marche à suivre pour appliquer son programme électoral.Seulement voila tout ceci est conditionné selon le pourcentage du score obtenu et également du type d’élection ?
Aussi le parti quoi que vainqueur des élections mais ayant obtenu un résultat de votes inférieur à 51%, dispose donc d’une majorité proportionnelle, pour gouverner il doit s’allier avec d’autres partis ou indépendants pour atteindre la majorité absolu, de ce fait il doit modifier son programme électorale pour prendre en considération celui ou ceux de ses associés dans la coalition. Il doit donc céder sur certains points de ses idéaux suites aux concertations et autres pour arriver à un
consensus.
Par ailleurs en Tunisie il s’agit bien de la constituante, donc c’est exceptionnel dans la marche d’un pays en rapport avec son poids historique et la pérennité des décisions prisent pour rédiger une constitution, qui pour certains pays c’est encore valable 250 ans après sa mise en application !
Aussi les élections de la constituante pour une 2éme république du 23 octobre, rentre dans ce cadre d’exception, aussi des mesures exceptionnelles s’imposent, en rapport avec une pratique démocratique
mise en application dans plusieurs pays plus avancés qui nous ont précédés dans cette voie. L’objectif principal étant la rédaction d’un Destour représentant la totalité des tunisiens, et en second lieu gérer les affaires courantes du pays pendant une courte période de transition.
Sachant qu’en Tunisie, les élections du 23 ont donnés Ennahdha gagnante occupant la 1ére place avec 89 sièges sur 217, donc 42 % avec 1, 5 millions de votants sur un nombre totale en âge de voter de
5, 5 millions, aussi EA ne représente plus que 19 %. Par extension je prends en compte également le bébé d’un jour dans mon calcul pour une raison simple : ce qu’on décident aujourd’hui dans la constituante, on engagent son avenir, et dans 18 ans quand il sera majeur en âge de voter, il nous en voudra si on avait fais les mauvais choix pour lui, c’est valable pour toutes les tranches d’âges aussi ! Le 1, 5 million de votants pour EA ne représentent donc que 13%, sur une population tunisienne de 11, 5 millions, donc pas la majorité des tunisiens, les votants pour EA représentent donc une MINORITE !
Comme le Destour doit représenter toutes les grandes tendances et idéaux du pays mais également toutes les franges donc majorités et minorités. Aussi les cadres d’ EA ne doivent pas UNILATÉRALEMENT décider pour l’ensemble des tunisiens ? Ils doivent comprendre cela et changer leurs mentalités, leurs esprits de “grand vainqueurs“ étant donnés que nous la majorité du peuple on n’est pas des “vaincus “, et c’est à nous que reviens le dernier mot. Dans leurs intérêts et celui de tous, il ne pas doit y avoir de gagnants et de perdants pour ce passage obligé vers la démocratie.
Pour la constituante c’est tout le peuple tunisien qui sera gagnant. » TOUT DOIT ETRE DECIDER PAR CONSENSUS DES 2 /3 VOIRE MEME DANS L’IDEAL LA TOTALITE DES ELUS », le contraire sera nul et non advenu, notre salue nationale en dépend ?
Ainsi le projet de loi organisant les pouvoirs publics provisoires, est fais par une minorité avec à tort un esprit de « vainqueurs », alors EA doit “descendre de son cocotier “ et faire appel à beaucoup de sagesse et une bonne lecture de la situation, et donc arrêter son passage en force avec sa « majorité proportionnelle » qu’elle veux nous imposer, on n’est pas crédules et pas dupes ! Son “COUP D’ETAT CONSTITUTIONNEL“ doit s’arrêter tout de suite.
Aussi pour ce projet de loi organisant les pouvoirs publics j’exige d’Ennahdha ce qui suit:
1- La nécessité de la séparation des pouvoirs législatifs exécutifs et judiciaires et la définition des prérogatives de chaque pouvoir.
2- Le refus du cumul des pouvoirs entre les mains du chef de Gouvernement ou celles d’un parti.
3- La nécessité du recours à la majorité de 50%+1 pour la nomination des trois présidences (celle de l’Assemblée Constituante, celle de la république et celle du gouvernement) et l’application de la même majorité de 50%+1 pour la motion de censure (révocation du gouvernement ou de l’un des ministres).
4- Le vote pour chaque article de la Constituante avec la majorité des 2/3.
5- La majorité des 2/3 doit être appliquée pour l’adoption des articles de la Constitution ainsi que pour l’approbation de la Constitution, même en deuxième lecture.
6- Le rejet du transfert de toutes les prérogatives du Conseil Constitutionnel au chef du Gouvernement en cas d’empêchement du fonctionnement normal des pouvoirs, tel que mentionné à l’article 11 point 6 du projet de règlement provisoire des pouvoirs publics.
7- La nécessité d’inscrire le code du Statut Personnel dans la Constitution.
8- L’interdiction de cumuler les fonctions de membre de la Constituante et membre du Gouvernement.
9- La diffusion en direct tv des séances plénières et des débats de l’Assemblée Constituante.
10- Indépendance de la justice et de la Banque Centrale.
11- Cette période de transition provisoire doit se terminer en janvier 2013 date d’organisation des prochaines élections présidentielles et législatives qui doivent être fixées dés maintenant.
En cas de refus d’EA de se plier à la volonté de la majorité du peuple, j’appelle tous les adhérents sympathisants de Ettakatol et du CPR, à manifester leurs désagréments sur toutes les pages officielles des partis concernés, et également de se mobiliser auprès de leurs représentants élus à l’ANC et leurs bureaux politiques afin que ce texte ne soit pas voté en l’état par leurs partis.
L’avenir de notre pays et celui de nos enfants est encore, pour quelques temps, entre vos mains. Ne vous laissez pas faire, ce n’est pas parce que vos partis n’ont pas gagnés les élections qu’ils doivent abdiquer. Vous avez choisi de participer au gouvernement, je soutien votre choix, mais pas à n’importe quel prix !
Aussi pas d’alliance avec le » diable », non à l’unité nationale avec EA, la présence des formations démocratiques d’Ettakatol et du CPR dans une coalition gouvernementale avec EA sera une erreur politique et une capitulation idéologique qui peut être fatale pour les élections à venir, il est inacceptable qu’une dictature remplace une autre plus obscure qui défend un projet de société avec des valeurs qui n’ont rien à avoir avec ceux d’une société civile et démocratique !
Morale: Souveraineté au peuple, c’est à lui de décider en dernier recours de ce qui est bon pour lui et personnes d’autres, Ennahdha ou quiconque ?