Oh nuit te voilà encore qui m’enchantes,
trappe en liège si attachante
qui rebondit de voix…Ici comme ailleurs tes yeux font la loi
Ton ciel noir, tes chiens aux abois
Ta marmite de souvenirs si bien épluchés
Tes rondeurs si plates
Tes plaisirs qui se noient…
Dans l’imperméable…
Un regain de plage se renvoie l’étable
Toute une vie
A se tabasser la vitrine
Tes tentations divines
Et ce beau four
De dialogues muselés.
Un ami devait revenir
Une amie devait encore le rattraper
Un dessin, un schéma, une image si nocturne
Un brin de chant, un soupçon de volupté
Et ce choix si maigre
De vouloir rester.
A ma porte
Là, derrière sa fermeture
Il me regarde un noir d’origine
Et que j’imagine…
Ce monde.
Elle est en vitre
Et voulue bien grande
Pour résumer autant à ses secondes
Le peu de champ des lampes.
La lumière suspendue
Et toute la nuit qui rampe
Portée par ses crampes!
Ô nuit, écoute encore ces envies
Le jour est bientôt là…
Et tu te rassembles à le fuir
Et tu te caches en toi
A cuire encore des oeufs des lampes…
Qui suspendues se trompent
A défaut de modestie….
Et de relativité.
Va, nuit, reste, pars, reviens
Tourne tes assiettes
Sers-toi tes idées…
Il te rattrappera le jour…
Que tu ne sauras dresser
Tellement il est là…
Le jour qui grandit des pieds
Et qui marche…