Combattre le fascisme: Mode d’emploi

Leur avenir est entre leurs mains, notre destin est entre les nôtres. Du pacifisme à la résistance, tous les peuples de la terre y sont passés dès que le virus du fascisme se soit activé et ait affecté leurs corps et âmes.Le commun des fascistes:

Au fil de l’histoire, ce virus a pris des formes de crimes diverses, adaptées aux couleurs de la terre infectée. Mais dans sa composition génétique, il est des gènes qui le définissent temporellement tels que le rejet de la démocratie libérale, considérée comme corrompue, la récupération des révoltes, résultantes des crises socio-politico-économiques, et enfin la manipulation religieuse sur fond d’instabilité et dans un habit sacré.

Quant à son mode de fonctionnement, il se reproduit presqu’à l’identique d’un pays à un autre et d’une époque à une autre. D’abord s’asseoir sur une force de milices paramilitaires, prônant la théorie de la confrontation des classes sociales, ensuite imposer la fascisation des institutions de l’état, s’infiltrant par la nomination à tous les postes politiques, enfin commander un corporatisme insolent dans toutes les professions, dans une marche forcée vers un clientélisme d’état annonciateur d’une économie discriminatoire.

Le pouvoir étant conquis, une cascade de conflits s’éclate dans tous les rayons de la société civile et politique. L’oppression emballée dans la volonté divine afflige particulièrement les libertés individuelles, le rationalisme, l’humanisme, la citoyenneté, la laïcité, les institutions démocratiques, la séparation des pouvoirs, et toute l’universalité des valeurs incarnées par les droits de l’homme. Un seul mot d’ordre: faire taire l’agitation des démunis par l’autorité absolue.

Par ailleurs, l’aspect militaro-religieux induit une organisation verticale du pouvoir, sacralisant ainsi le chef suprême de toutes les structures et basant l’idéal sur l’anti-intellectuel.

Comment réussir la résistance:

– A commencer par l’impératif de ralliement de toutes les forces politiques et syndicales autour d’un projet commun qui n’en est pas un en vérité car il s’inscrit dans une communication négative se résumant au rejet du fascisme. Désormais, vaincre le danger public est prioritaire au débat des visions. De ce fait, l’unification des expressions révoltées est la tâche la plus importante dans cette phase. Il s’agit de vaincre l’ennemi de notre intégrité nationale et de nos valeurs démocratiques, de notre dignité et de nos droits et libertés, en un mot: vaincre le fascisme.

– C’est dans un esprit de résistance que la synergie aura lieu par des vagues d’adhésion et d’engagement des associations, des organisations, des réseaux, des partis, des personnalités, des indépendants et des mouvements dans la marche vers la libération de la nation.

Les émissaires de tous les cotés doivent forcer les canaux et briser les entraves.

– Aucune distinction d’opinions politiques n’a sa place dans cette phase fédératrice, seul le prestige du charisme fera le leader de notre marche.

– Renoncer à ses ambitions égoïstes, est un engagement décisif de tout homme politique participant à cette marche afin que la masse du collectif l’emporte sur la somme des individualités.

– L’appel à l’union et à la résistance devrait être lancé dans un double élan, de l’intérieur et de l’extérieur, relayé et entretenu par tous les moyens de diffusion disponibles au sein des médias, des réseaux sociaux et de toute forme d’édition.

– Mobiliser la société civile et toutes les ressources humaines dont nous disposons afin d’assurer la logistique nécessaire aux campagnes électorales des prochaines échéances et sécuriser les actions de terrain contre les agressions planifiées des milices fascistes sans pour autant cultiver le mépris, car comme le rappelle Albert Camus « Toute forme de mépris, si elle intervient en politique, prépare ou instaure le fascisme ». Bon vent ma Tunisie.

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