Après une longue période de quinze mois d’exil en France, Bochra Belhaj Hmida, ex-présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) et activiste féministe, a signé une lettre ouverte dans la publication spéciale de l’ATFD. Selon Bochra Belhaj Hmida, l’exil a été extrêmement ardu. Elle souligne qu’elle ne désire pas focaliser son attention sur sa propre expérience, mais plutôt sur celle des activistes incarcérés en Tunisie, à l’instar de la journaliste Chadha Bel Haj Mbarek, de la dirigeante du Parti Destourien Libre Abir Moussi et de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani.
Bochra Belhaj Hmida a manifesté un sentiment de culpabilité pour ne pas être présente sur le terrain pour apporter son soutien à ces individus, exprimant son incompréhension quant aux injustices persistantes. Elle met aussi en lumière l’isolement des personnes qui, à l’instar de sa propre situation, ont été forcées à l’exil et sont désormais incapables de s’engager activement dans les luttes en cours dans leur patrie.
Toutefois, Bochra Belhaj Hmida, dans son écrit, exprime sa ferme conviction que la solidarité et la résistance sont des principes essentiels pour les activistes tunisiennes. Elle souligne que les femmes en Tunisie ont toujours fait preuve de résilience face aux défis et que cette solidarité, malgré les différences, a contribué à progresser dans la lutte pour les droits des femmes et ceux de l’ensemble de la société.
« Grâce à mon vécu dans les luttes collectives, j’ai appris que la Tunisie, quelles que soient les situations et malgré tous les défis, triomphe toujours ! » « Dans cette lettre, on peut lire que les femmes tunisiennes ne cesseront jamais de défendre leurs droits conquis, de militer pour davantage de droits et de libertés, afin d’atteindre une égalité totale et véritable. »