Préambule: Théâtre de l’absurde national. Tragédie en 3 actes.Enoncé:
ACTE I:
Scène 1:
ZABATOUSTRA: SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS.-(Rideau)
Scène 2:
Chorus RCD + dérivés: chut! (Rideau)
Scène 3 ZABATOUSTRA: SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS (Rideau)
Scène 4 RCD + Dérivés (au public): Chut! (Rideau)
Acte II:
Scène 1: ZABATOUSTRA: SSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS (Rideau)
Scène 2: Chorus RCD + dérivés (au public): chut!(Rideau)
Scène 3 Chorus RCD + dérivés: Notre Zaba vous dit ‘ssssssssssssssssssssssssssssssssss’!. Applaudissements.(Rideau)
Acte III:
Scène 1: ZABATOUSTRA: ‘En toute rigueur…’
Chorus RCD+ Dérivés: Applaudissements (Rideau)
Public non RCD et dérivés: Dégage….Dégage.
Scène 2
ZABATOUSTRA:
. J’ai passé 50 ans de ma vie au service de la Tunisie.
. Plus de présidence à vie…Plus de présidence à vie!
. Vive la—.
Public non RCD et dérivés: Dégage…Dégage!
Scène 3:
GP1: (Larmes)
GP2: ssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssibsssssssssssssssssssssssi.
Essai:
Avant ses dernières déclarations ou ‘dernières lettres de noblesse'(III 1, 2),Zabatoustra, sans jamais quitter le théâtre depuis pratiquement un demi siècle ‘de lumière’, parlait relativement peu, tellement il s’était accoutumé à ‘écoûter’ ou à parler mais à zéro dégré à l’ombre, tellement il avait la langue littéralement ‘de bois’ et, surtout tellement il y avait de plus tunisiens que les tunisiens qui parlaient pour lui. Certains, d’ailleurs, que de lui; à la radio, à la ‘tais-les’ et à toute forme de presse-peuple.
Ainsi, exception faite des 23X 7 novembre= 161 récitations, Zabatoustra ne parlait qu’en bribes rauques de quelques mots à l’adresse d’un malade cloué à son lit sous la caméra d’un vendu ‘officiel’, d’une vieille dame à l’abandon sous la même caméra du même Homo Sapiens ou de son semblable ou, enfin, à l’adresse d’un Bouazizi en dernier duel ‘télévidé’ avec son ‘plus père que moi tu meurs!’.
De toute grandeur et en toute finesse de noble, Zabatoustra parlait plus par ses actes, ses milices, ses peaux lisses, ses coulisses et sa police.
Ne pouvant se permettre le luxe ou l’impolitesse de parler plus que son président directeur ‘général’, la Tunisie se devait d’avaler, sauf exceptions ‘comptables’, sa langue.
Un peu comme pour ce fameux yaourt, tout le monde se levait pour Zabatoustra. Plus que tout autre, les journalistes- journaliers du régime, de plume et surtout de coutûme et RCD de passion, d’ambition, de dépression ou de démission sevaient chaude et parfois brûlée leur sauce d’oignon. Les plus zélés, bien entendu, d’ail.
Homme de coups bas et de silence, Zabatoustra ne parlait qu’en chuchotements ou bottes. Il devait assumer toute une vie d’écoûte. Président, sa police assurera à merveilles la responsabilité de mettre tout un pays sous-écoûte. Dégagé avant d’être dégagé, Zabatoustra aura tout le temps d’écoûter en famille. Il écoûtera Leila et CO.Et l’on connaît toute l’histoire de CHANN et de TABAQA tant la NUIT(Leila en arabe et nuire en français) porte mauvais conseil.
il ne pouvait que projéter ce silence par la loi de fer et l’imposer. Tout dictateur ne peut voir le monde qu’à son mauvais miroir; notamment quand rien que parler, n’est en soi que le mettre en cause. Les plus débiles en feront une fierté de ‘sécurité nationale’, par intérêts de petits sots ou de ‘faux grands’. RCD et dérivés en sont la personnification type.
l’âme ZABATIQUE est de chat: 7 novembre peut n’être que la version ‘numérique’ de toutes ces 7 âmes en un. Les plus justes en payent la facture. C’est toute la loi de la dictature. Celle de Zabatoustra, des plus sales que l’humanité ait jamais connues, s’associait à des actes de nature bassement criminelle. Le silence devait regner pour encore une mauvaise raison;le crime organisé:’ chut…on tourne, on tue, on vole.’
C’est ainsi que parlait Zabatoustra en ne parlant que vrai fer et faux bois.
Ce pays est tellement beau qu’il n’y a presque plus que des coups de théâtre!