aid et caïds

Oui, bien sûr, pour l’Aïd. Non, bien sur, pour les Caïds. Et il y en a toujours trop en Arabie et partout au monde.Les peuples ne ratent normalement pas leurs aids (ou fêtes),les caïds leurs peuples. En ce jour, des milliers de tombes arabes sont encore trop fraîches. Certaines ne comprennent- dommage pour l’image – que des miettes d’individus, des débris humains, d’autres que des cadavres sans le moindre signe de leurs identités et d’autres encore de la chair humaine et des balles.

Aid, oui, Caïds, non.

On ne peut en ce jour que reprendre du fil et de l’aiguille: penser à toutes ces mères qui ont perdu leurs enfants par la main des dictateurs et de leurs ‘bougres’ de main sales. A toutes ces femmes qui ont perdu leurs frères, leurs époux ou leurs fiancés. A tous ces hommes qui ont perdu – rien que pour avoi détesté la haine et aimé la liberté- leurs filles, leurs femmes ou encore leurs mères et leurs amis. Ben Ali tuait jusqu’avant de dégager. Moubarak massacrait à ‘délice de con’. Kaddafi semait la mort et, tant mieux, récolta sa gamme. Salah lèche du sang et tel un de ces derniers vampires de fausse fibre, continue à déguster avec folie les globules mortes. Pas bachar s’inonde de meurtre en masse. Ailleurs aussi, les Caïds jouent au feu et au sang. Des dizaines de milliers d’hommes et de femmes remplissent les prisons à travers les frontières et sont par les caïds offerts aux ‘douloureux désirs’ des tortionnaires. Pas un continent ne souffre de la l$acheté des Caïds.

L’aid oui, les Caïds, non. Ils mentent, ils volent, ils tuent. Et ce n’est souvent, hélas, qu’une question de degré. En ce jour, faisons l’Aid mais pensons surtout à ces Caïds. Levons le voile. Relevons la voix. Elevons-nous à notre nature humaine. C’est la seule au monde à devoir pouvoir nous protéger contre tous ces dragons qui sourient et, souriant, cachent la chair qu’ils ‘broûtent’ derrière la serrure de leurs dents. Aid oui, caïd non!

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